La Poste : Angers18/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2368.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste : Angers

À la plate-forme industrielle de courrier (PIC) d'Angers, les postiers ont participé au mouvement de grève nationale du jeudi 12 décembre.

À l'appel des syndicats, la grève a été suivie par presque deux tiers des salariés, sur un effectif total d'environ 150 agents de production. Si la proportion de grévistes a varié d'un service à l'autre, cela faisait plusieurs années qu'elle n'avait pas été aussi haute et c'est à plus d'une trentaine que les postiers se sont retrouvés jeudi matin devant les portes de la PIC, pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et en faire part aux journalistes locaux qui s'étaient déplacés.

Il faut dire qu'à la PIC d'Angers la grève nationale est bien tombée, si l'on peut dire, car elle a coïncidé avec la mise en place, en début de semaine, d'une nouvelle restructuration, dite PIC V2. Cette réorganisation, refusée par la CGT, le syndicat majoritaire sur l'ensemble de la PIC, mais acceptée par SUD, majoritaire en brigade de nuit, porte à plus d'une centaine le nombre d'emplois supprimés en dix ans. Elle s'est accompagnée de la suppression de l'équipe travaillant de 13 h à 20 h, de l'introduction du travail tous les samedis pour l'équipe mixte (de 9 h à 17 h), et rend plus patent que jamais le manque d'emplois dans tous les services.

Dès la première semaine, les conséquences se sont fait sentir : des restes de courrier de l'équipe de nuit se répercutent sur les équipes de jour, des camions partent en retard et pas avec tout le courrier prévu, ce qui pose des problèmes pour les équipes qui suivent. Bref, un cercle infernal.

C'est bien l'exaspération face à cette aggravation des tâches quotidiennes qui a conduit au succès de la grève.

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