RTM, Marseille : Le ras-le-bol des traminots04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RTM, Marseille : Le ras-le-bol des traminots

Lundi 2 décembre, suite à un préavis posé par la seule CGT, pratiquement aucun bus n'est sorti des quatre dépôts de la RTM, la Régie des transports marseillais. La grève des chauffeurs de bus a été reconduite pour le mardi, puis pour le mercredi.

Les ouvriers des services techniques, des ateliers et des garages sont appelés à la grève pour le jeudi 5 décembre, si les discussions avec la direction n'aboutissaient pas. Le métro et une des deux lignes de tramway seuls ont circulé.

Les traminots s'opposent à la remise en cause d'un certain nombre d'acquis : entre autres, les conditions d'attribution des deux jours de congés « hors période », jusqu'à présent assez faciles à obtenir, deviendraient draconiennes. La carte de circulation gratuite sur le réseau deviendrait payante pour les retraités et les conjoints. Ils craignent aussi que ces remises en cause n'en annoncent d'autres.

La CGT remet en cause l'accord salarial 2013-2014 que, certes, elle avait signé à l'époque ainsi que la CFDT, la CGC et FO. Il augmentait la valeur du point de 3,64 %, ce qui est ressenti par chacun comme insuffisant devant la hausse des prix, aggravée de l'augmentation de TVA prévue par le gouvernement pour janvier prochain. C'est bien pourquoi, un an plus tard, les syndicats ne doivent pas se sentir les mains liées par cette signature.

De plus, les travaux dans les rues de Marseille, qui durent depuis des mois et qui sont loin d'être achevés, rendent la conduite très pénible à un grand nombre de chauffeurs. Chaussées défoncées, arrêts déplacés et trajets modifiés d'un jour sur l'autre et, du coup, usagers et automobilistes excédés rendent la circulation éprouvante.

Les piquets de grève ont discuté avec l'ensemble des chauffeurs dès 4 h du matin, le lundi 2 décembre. Ce mouvement a été bien perçu par tous, car tous sont inquiets de la baisse de leur pouvoir d'achat. Des assemblées générales se sont réunies le lendemain dans les quatre dépôts, reconduisant la grève pour le mercredi 4 décembre.

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