Les compagnies d'assurances annoncent leur intention d'augmenter leurs tarifs pour l'année 2014. Les compagnies étant fort nombreuses, les hausses des tarifs sont donc très disparates. Ainsi par exemple AXA, la plus importante des sociétés, devrait augmenter de 2,8 % les assurances auto et de 4,9 % celles pour l'habitation, ce qui reflète plus ou moins la tendance générale.

Ces hausses importantes, nettement supérieures à l'inflation, avaient déjà eu lieu les années précédentes et, qui plus est, elles devraient se poursuivre à un tel rythme au-delà de 2014.

Les représentants des assureurs déclarent, pour se justifier, qu'ils doivent répercuter les hausses des réparations automobiles ainsi que l'augmentation des cambriolages, des incendies et des calamités naturelles pour les habitations. Cela est sans doute exact et il est hors de doute que bien des garagistes et des vendeurs de pièces automobiles ne s'oublient pas à l'occasion des réparations.

Mais les assureurs ne disent pas tout. Ils évitent de parler de leurs bénéfices. Ainsi AXA a fait 4,2 milliards d'euros de bénéfices en 2012 (4,3 en 2011), BPCE assurances 2,15 milliards, CNP assurances 951 millions, Allianz France 769 millions, etc. Et le reste est plus ou moins à l'avenant.

Le problème des assureurs, ce n'est pas tant le coût des réparations auto, ou l'augmentation des cambriolages, que le maintien de leurs profits.

Voila pourquoi les assurés sont invités à les enrichir encore.