Samedi 30 novembre, les employés de la Fnac du centre-ville de Grenoble ont débrayé deux heures en début d'après-midi. Ils protestent contre le plan social, annoncé fin octobre, qui prévoit la suppression de plus de 180 emplois en province, en particulier dans la filière disques. Au magasin du centre-ville de Grenoble, cela signifiera la disparition de plus de la moitié des employés de ce rayon, soit sept personnes sur treize.

Les vendeurs se sont adressés à la clientèle et aux passants par tracts, malgré les pressions de la direction, inquiète pour son chiffre d'affaires en cette veille de fêtes. De nombreuses personnes les ont d'ailleurs assurés de leur sympathie et de leur soutien.

La Fnac est une ex-filiale du groupe Kering, le nouveau nom de la holding qui appartient à Pinault. Celui-ci s'en est récemment séparé pour recentrer ses activités sur le luxe, jugé plus rentable encore, mais il en reste cependant un actionnaire important.

Les salariés de la Fnac ne veulent pas payer les dégâts occasionnés par les restructurations qu'organisent des capitalistes riches à milliards, qui auraient mille fois les moyens de maintenir tous les emplois actuels. Un combat qui rejoint celui de tous les travailleurs contre les patrons licencieurs.