Jeudi 14 novembre, plus de 60 % d'enseignants étaient en grève à Choisy-le-Roi et Orly, dans le Val-de-Marne. Onze écoles étaient fermées.

La réforme des rythmes scolaires est au coeur de la colère. Chacun est en désaccord avec cette réforme, qui prétend résoudre les problèmes de l'école en la désorganisant. Ce qui se passe à Paris et dans d'autres villes, passées aux quatre jours et demi, donne des arguments supplémentaires : problèmes d'organisation, de locaux, des élèves de 3 ans réveillés de la sieste pour participer à des ateliers, des élèves ne sachant pas où aller, des parents ne sachant pas où trouver leurs enfants. Et puis, il y a de grandes disparités entre les villes et le problème du budget : qui va payer ?

Mais au-delà de cette réforme, ce sont les conditions d'apprentissage des élèves et les conditions de travail, les deux choses étant liées, qui étaient au coeur des discussions avant et pendant la grève. Il y a la disparition des enseignants spécialisés (Rased), qui ne sont plus que quatre pour l'ensemble de ces deux villes, la disparition des Clad, classes relais permettant à des élèves en difficulté de se relancer dans les apprentissages grâce à un travail en petit groupe, et aussi le manque de formation permettant d'aider au mieux les élèves. Le manque d'assistants de vie scolaire (AVS) pour les élèves handicapés a aussi été abordé, de même que les classes trop chargées...

Une journée de grève ne suffira certes pas, et tous espèrent que le mouvement se poursuivra contre cette « réforme » qui désorganise encore plus l'école, mais surtout pour de vrais moyens nous permettant de bien fonctionner.