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- Lutte ouvrière n°2360
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Dans les entreprises
Gad Lampaul-Guimiliau (Finistère) : La mobilisation contre les licenciements continue
Le site serait cédé à la communauté de communes du pays de Landivisiau. Il pourrait accueillir 690 postes, c'est dire qu'il restera forcément des cenntaines de salariés de Gad sur le carreau.
C'est pourquoi les travailleurs ont continué l'occupation de l'usine, bloquant des centaines de tonnes de viande fraîche qui doivent partir à la poubelle. À défaut de pouvoir garantir tous les emplois, ils veulent la révision du plan de sauvegarde de l'emploi et des primes extra-légales. « On ne bougera pas tant que le directeur des ressources humaines chez Gad, le directeur de Gad SAS et celui de la Cecab ne se seront pas assis autour de la table des négociations », disent-ils. Des agriculteurs sont solidaires et viennent les réapprovisionner en palettes et bois de chauffage.
En même temps, les travailleurs de Gad ont entrepris plusieurs opérations de perturbation du trafic pour marquer leur détermination. Jeudi 17 octobre en début d'après-midi, ils ont envahi la gare de Landerneau et bloqué les voies ferrées entre Morlaix et Brest pendant plusieurs heures. Ils ont ensuite regagné l'usine en opération escargot ponctuée d'arrêts perturbant le trafic sur la RN 12. Le lendemain, c'est à une centaine qu'ils ont bloqué un rondpoint et le pont de l'Iroise à la sortie de Brest. La circulation pour quitter Brest a été fortement perturbée pendant plusieurs heures. En s'adressant aux usagers pour expliquer leur situation, ils ont dans l'ensemble reçu un bon accueil malgré la gêne occasionnée.
Mardi 21, ils se sont rendus à l'abattoir Gad de Josselin. Pendant plusieurs heures, ils se sont adressés aux salariés de l'entreprise malgré un cordon de gendarmes et malgré des pressions de la direction pour organiser un affrontement entre cadres et salariés de Josselin et les manifestants.
Ces tensions et pressions n'empêchent pas les salariés de Gad Lampaul-Guimiliau de continuer à ne pas se laisser faire.