Les propos racistes d'une candidate du Front national à la mairie de Rethel, dans les Ardennes, montrent bien ce qui se cache derrière le langage actuel de ce parti. Sur son compte Facebook, elle comparait Christiane Taubira à un singe. Interrogée à l'émission Envoyé spécial, elle en a même rajouté en disant : « À la limite, je préfère la voir dans un arbre après les branches que la voir au gouvernement. »

Comme l'a dit Christiane Taubira, la pensée de ces gens c'est : « Les Noirs dans les branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels dans la Seine, les Juifs au four et ainsi de suite. »

Les propos de sa candidate gênent la direction du Front national qui se défend aujourd'hui d'être raciste et sermonne ses candidats pour qu'on ne puisse rien leur reprocher en la matière. Le succès électoral, et aussi d'éventuelles alliances, sont à ce prix. La candidate de Rethel a donc été suspendue. Mais derrière la vitrine qui se veut présentable, c'est quand même cette camelote que véhicule ce parti. Prôner la suppression du regroupement familial ou la remise en cause du droit à la nationalité française pour les enfants nés en France, comme il le fait, véhicule la haine des étrangers, de façon générale, et plus encore des populations du Sud de la Méditerranée. Il n'y a qu'un pas de ce programme aux propos de la candidate de Rethel, et c'est bien de ces préjugés racistes que le Front national fait son fond de commerce. Demain comme hier, ses dirigeants n'auront aucun scrupule, si la situation s'y prête, à assumer des propos semblables à ceux tenus par leur candidate, et les actes qui en découlent contre les immigrés, ou contre les travailleurs pour peu que ceux-ci contestent l'exploitation qu'ils subissent.