120 salariés d'Alcatel-Lucent Ormes ont bloqué leur entreprise toute la journée du jeudi 10 octobre, pour protester contre le plan de suppressions de postes et la condamnation à terme du site d'Ormes, qui compte encore 280 salariés.

Selon les projets de la direction, 80 réparateurs seraient envoyés vers d'hypothétiques repreneurs. Les travailleurs dénoncent ce type de manœuvres dont Alcatel est coutumier et qui se sont toujours soldées par des licenciements à plus ou moins longue échéance. Pour ne citer qu'un exemple, sur les 700 salariés d'Alcatel « vendus » en même temps que l'usine de Brest au groupe Jabil en 2002, il ne reste aujourd'hui que 160 travailleurs.

Pour les autres salariés d'Ormes, la possibilité d'être mutés sur le site de Villarceaux en région parisienne leur a été présentée comme une chance. Est-ce une chance de voir sa vie de famille bouleversée et d'avoir à passer sa vie sur la route ?

Encouragés de s'être retrouvés à 120 en grève, les travailleurs sont venus à la manifestation de Paris le 15 octobre, jour où le nouveau patron devait être entendu à l'Assemblée nationale. Mais les salariés n'attendent rien du gouvernement, toujours prompt à satisfaire le patronat, ni d'une Assemblée qui vote docilement les lois qui s'en prennent aux travailleurs.