Dans cette usine qui fabrique des boîtes de vitesse pour tout le groupe, CGT, CFDT et CNT appelaient au débrayage. Le fait que l'appel à débrayer ait été un appel commun a contribué à son succès.

Malgré les nombreuses pressions des chefs, 150 travailleurs se sont retrouvés à la porte au changement d'équipe, contents de ne pas avoir courbé l'échine et d'avoir résisté aux pressions de la hiérarchie. Ainsi, tel ouvrier ayant prévenu son chef qu'il allait débrayer recevait illico la visite du contremaître, tel autre était convoqué au bureau.

L'idée de devoir travailler plus en gagnant moins ne passe pas. Il se mêle à cela un mécontentement plus général et une inquiétude certaine pour l'avenir de cette usine dont la taille s'est réduite au fil des ans, qui n'emploie plus que 1 700 personnes et où aucun investissement n'a été réalisé par la direction depuis des années.

Dans ce contexte, le débrayage a été vécu comme un succès.