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- Lutte ouvrière n°2352
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Leur société
Rentrées politiques : Bla-bla-bla et jeux de phrases politiciens
À droite, François Copé a longuement péroré devant ses partisans, et surtout devant les caméras, sur la guerre de 14-18 en évoquant la bataille de la Marne, rivière qui passe, quel hasard, par Meaux, la ville dont il est le député-maire, « sa ville » comme il se plaît à répéter. Une évocation destinée à vanter l'union nationale dont il veut se faire le champion. Il omet de rappeler que cette union se traduisit par des millions de morts parmi les « poilus ». Et considérablement moins parmi les généraux et les politiciens de l'époque, unis dans une frénésie d'autant plus meurtrière que cette boucherie s'accomplissait avec la peau des autres.
À gauche, du côté du Parti de gauche et du PCF, l'humeur n'était pas, elle, à l'union. Mélenchon pour le Parti de gauche et Laurent pour le PCF se seraient même « fait la gueule » une journée durant. Les fissures se font de plus en plus perceptibles sur ce Front, rien moins qu'uni. Tout simplement parce que ses deux principales composantes ne visent pas le même but. Il s'agit, pour Mélenchon, de réaliser ses ambitions personnelles, afin de monter sur le podium, au titre de ministre, voire de premier d'entre eux. Pour cela, il lui faut adopter une posture qui le mette, lui et lui seul, en évidence. Pour le PCF, il s'agit de sauver les postes d'élus et les mairies des villes importantes qui lui restent. Ce qui suppose qu'il arrondisse les angles avec ses partenaires socialistes, tout en continuant à s'en distinguer.
Mais où sont les intérêts des travailleurs dans ces affrontements politiciens ?