Le groupe Volvo a annoncé que le montage de ses camions Renault Trucks destinés au marché turc, qui jusque-là était effectué en Turquie par le sous-traitant Karsan, le serait désormais dans son usine de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain.

La raison invoquée est que, pour monter sa nouvelle gamme de camions répondant aux nouvelles normes européennes anti-pollution, l'investissement nécessaire en Turquie lui coûterait trop cher pour un nombre de véhicules relativement faible : environ 800 camions par an sur un total de plus de 51 000 produits en 2012.

Pour Karsan, cela risque de se traduire par des suppressions d'emplois. Quant à l'usine de Bourg, cela devrait lui apporter un peu plus de travail... et un tout petit peu d'embauches. C'est ce qu'a déclaré le président de Renault Trucks, qui a affirmé qu'« il faut continuer les efforts en termes de productivité ». Ce sont les vraies raisons de cette relocalisation, et pas le choix de « produire en France » pour « défendre le made in France », comme il l'affirme.

En juin, la direction a dénoncé l'accord sur la RTT dans toutes ses usines, et envisage de pouvoir obliger à faire des heures supplémentaires les jours de RTT ou en allongeant les horaires en prévenant à la dernière minute, le jour même. Licencier d'un côté et faire travailler plus ceux qui restent pour augmenter les bénéfices, c'est vraiment la seule chose qui intéresse des groupes comme Volvo.