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Port de Marseille : La mort d'un docker
Samedi 13 juillet en fin de matinée, un docker de 50 ans a été écrasé par son propre engin de manutention qui s'était renversé. Les marins-pompiers ont dû le désincarcérer pour le sortir de l'amas de tôles dans lequel il était prisonnier. Il n'a pas survécu à ses blessures.
Le travail de docker est dangereux. Ce sont des tonnes et des tonnes qu'il faut manipuler à toute vitesse à plusieurs mètres du sol, au milieu d'un trafic intense. Et là, même si le « cavalier », c'est-à-dire l'engin de manutention des containers était vide, il n'en reste pas moins que l'accident est toujours possible.
Il y a quelques années, avant la mécanisation, lorsque le port de Marseille tournait à plein, il y avait dix morts de dockers par an et des milliers d'accidents de travail. Aujourd'hui la mécanisation n'a pas arrêté les accidents. Ils sont même plus violents.
La vitesse au travail est aujourd'hui le maître mot sur le port. C'est justement cette vitesse qui permet aux patrons des grandes compagnies de faire charger et décharger les navires en quelques heures. Ce gain de temps, avec tous les risques qu'il comporte pour les conducteurs, c'est pour le plus grand bien des profits des actionnaires du port, qui n'ont pas de mots assez durs quand les dockers se mettent en grève, y compris parfois pour leurs conditions de travail.