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- Lutte ouvrière n°2346
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Leur société
SNCF Lyon : À quand la catastrophe ?
L'incident n'était pourtant pas rien puisqu'il s'agissait de la rupture franche d'un essieu porteur de la rame. Autrement dit, le train perdait une roue et, n'étant plus guidé, c'était le déraillement assuré, qui pouvait se transformer en catastrophe. La cinquantaine de voyageurs de cette rame et l'agent de conduite qui la pilotait ont eu une chance incroyable que cette rupture soit survenue à petite vitesse et dans un passage à voie unique !
Ce genre d'accident est, pour le moment, extrêmement rare. Mais on retrouve ici une partie des problèmes engendrés par les choix actuels de la direction de la SNCF : les suppressions d'emplois, les réorganisations incessantes, la course aux économies y compris sur la sécurité.
En ce qui concerne l'entretien du matériel roulant, un des aspects de cette politique est « l'optimisation industrielle de la maintenance », en clair, l'intervalle de temps de plus en plus grand imposé par la direction entre deux visites d'une rame, d'un wagon ou d'une locomotive. Et la question qui se pose est : depuis combien de temps les essieux de cette rame n'avaient-ils pas été contrôlés ?
Autrefois, le Technicentre voisin d'Oullins disposait des techniques et des agents compétents pour le contrôle des roues et des essieux. Aujourd'hui, ce sont des équipes de Chambéry qui se déplacent... si on les appelle. Partout, des emplois de personnel qualifié ont été supprimés, que ce soit à Oullins, au Technicentre de Lyon dont dépend la rame accidentée, ou ailleurs.
La course aux profits de la SNCF peut être qualifiée de criminelle.