Et c'est à ces travailleurs que la direction a décidé de faire récupérer le samedi 20 juillet sa production perdue. Cette provocation fait suite à toutes sortes d'annonces contraires, chômage pour les uns ou samedis obligatoires pour les autres : sur la ligne Peugeot 208, chômage pour les deux équipes de journée, cinq jours en juillet, quatre fin août accolés aux congés, cinq en septembre ; sur la ligne Citroën C3 et DS3, samedis travaillés les 6, 13 et 20 juillet ; et les dimanches soirs pour l'équipe de nuit. Et tout cela avec une charge de travail à plein régime quand l'usine tourne et où les suppressions de postes en CDI continuent, 700 ayant été programmées au total.

Pour le moment le patron profite de cette situation, mais ce n'est pas sans réaction. Ainsi fin juin, après une pétition signée par plusieurs centaines de travailleurs de nuit, la direction a accepté que des séances de travail imposées le dimanche soir soient au volontariat. Ce recul a été apprécié. On n'a pas à travailler quand et comme ça arrange PSA. Notre vie est à l'extérieur de l'usine sans le patron.