Mardi 16 juillet, les quelque cinquante salariés du Mont Saint-Michel ont mis fin à leur grève, commencée le 3 juin, ayant obtenu le rétablissement des navettes réservées au personnel. Les touristes ne pourront donc plus visiter gratuitement l'abbaye, comme pendant la grève.

Auparavant, des navettes spéciales étaient réservées aux salariés, aux commerçants et aux habitants du Mont, pour les conduire du parking au pied du Mont Saint-Michel. Avec les travaux de désensablement du Mont, la gestion du nouveau parking à l'intérieur des terres et du service de navettes a été confiée à Transdev, une filiale de Veolia. Celle-ci a commencé par augmenter d'un tiers le prix du parking et par réduire considérablement le nombre de ces navettes. Les salariés ont alors été obligés d'emprunter celles des touristes, subissant retards et entassements, d'autant plus qu'ils sont environ 400 à venir travailler en saison touristique. Et, pour les prendre, ils devaient rejoindre à pied le départ des navettes situé à 600 mètres du parking (où, comme par hasard, se trouvent trois restaurants appartenant au maire !), ce qui leur rallongeait le trajet d'une vingtaine de minutes.

Les travaux de désensablement du Mont Saint-Michel étaient certainement nécessaires mais, comme pour nombre de marchés publics, il semblerait qu'il y ait eu aussi, derrière, une histoire de gros sous à se partager. Les employés du site refusent à juste titre de faire les frais de ces magouilles financières.