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- Lutte ouvrière n°2345
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L'avion du président bolivien interdit de survol : Esprit du colonialisme, es-tu là ?
L'avion du président bolivien Evo Morales qui venait de quitter Moscou a été contraint d'atterrir sur l'aéroport de Vienne le 2 juillet, et d'y rester bloqué plus de 13 heures, plusieurs pays, dont la France, lui ayant interdit de traverser leur espace aérien.
Ils le soupçonnaient d'avoir embarqué à son bord Edward Snowden, auteur des révélations sur les programmes d'espionnage des États-Unis, activement recherché par les autorités américaines. Edward Snowden n'avait pas quitté Moscou et n'était donc pas dans l'avion. Comme quoi les services de renseignement, aussi sophistiqués soient-ils, peuvent être pris en défaut.
Pour les quatre États concernés - France, Italie, Portugal, Espagne - ce n'est pas glorieux. C'est le moins qu'on puisse dire. D'une part parce qu'ils se sont comportés en complices zélés du gouvernement américain dans sa chasse à l'homme. D'autre part parce qu'ils n'auraient jamais osé se comporter de la même façon à l'égard de n'importe quel État impérialiste. Evo Morales a dénoncé leur attitude méprisante envers lui et envers son peuple, typique de ces anciennes puissances coloniales. À juste titre.