C'était le 22 mai 2013. La commission de l'Énergie annonçait que, malgré les bruits de couloir, le tarif « réglementé » du gaz fourni par GDF Suez resterait stable au 1^er juillet. Le gouvernement a présenté cela comme une bonne nouvelle pour les particuliers, clients du deuxième groupe mondial de l'énergie qu'est GDF Suez. L'argument était qu'au bout du compte la hausse de 6 % des coûts du groupe (transports, blocage et distribution) était compensée par la baisse du prix du gaz. « Au total, c'est zéro », annonçait alors Jean-François Cirelli, vice-président de GDF Suez sur LCI. Bonne nouvelle pour les consommateurs qui utilisent le gaz pour se chauffer, faire la cuisine, prendre leur douche ? Bonne, mais éphémère. La douche froide n'a pas tardé à venir..

Au 1^er juillet le gouvernement annonçait une hausse moyenne des tarifs réglementés du gaz fourni par GDF Suez. 0,5 % à partir du 1^er juillet pour la consommation des particuliers. En revanche, la nouvelle réglementation s'accompagnait du maintien de la baisse initialement prévue pour les professionnels, pour lesquels était décidée une baisse de 0,7 %.

La même CRE (Commission de régulation de l'énergie) qui avait proposé le maintien des anciens tarifs a approuvé la nouvelle orientation. Ce sera donc aux familles, aux usagers, qui au fil des huit dernières années ont vu leurs factures de gaz augmenter de 80 %, de continuer à payer toujours plus pour les profits des capitalistes du secteur énergétique. En attendant que, comme les déclarations officielles le laissent prévoir, les tarifs de l'électricité fassent parallèlement un bond dans les semaines à venir.