- Accueil
- Lutte ouvrière n°2344
- Chantiers navals STX – Saint-Nazaire : En lutte contre le projet d'accord de compétitivité
Dans les entreprises
Chantiers navals STX – Saint-Nazaire : En lutte contre le projet d'accord de compétitivité
Depuis cette date, tout l'atelier a cessé le travail, se réunissant tous les jours pour décider de la conduite du mouvement. À plusieurs reprises, ils sont allés dans d'autres secteurs du chantier pour essayer d'étendre leur lutte.
Le 26 juin, la CGT et FO avaient appelé à un débrayage sur tout le chantier. Un débrayage très suivi par les ateliers et par les bureaux d'études. Malgré le chômage technique et donc l'absence de nombreux salariés, près de 500 travailleurs se sont retrouvés. Une ambiance certaine se dégageait de l'assemblée générale. Les ouvriers en grève depuis déjà cinq jours donnaient le ton. Ils sont intervenus à plusieurs reprises pour demander à tous les travailleurs présents de les rejoindre dans la grève. Finalement, les organisations syndicales ont proposé de faire un débrayage central dès le lendemain ainsi que le vendredi.
Le jeudi et le vendredi, les débrayages ont rassemblé quasiment autant de monde, ce qui n'était pas gagné d'avance. Cela a montré une certaine détermination contre le projet de la direction. Pour les grévistes du 180T, c'était une réussite et un encouragement pour la journée du lundi 1er juillet, où une grève de 24 heures était prévue pour tout le chantier, jour d'une énième réunion de négociation sur le projet des patrons.
Le lundi 1er juillet donc, dès 6 heures du matin, les principaux accès aux Chantiers ont été bloqués par les grévistes. Barrages improvisés, piquets de grève avec canapés, tables, feux de palettes et de pneus, peinture sur les routes avec, entre autres slogans : « Ce sont les actionnaires qui coûtent cher, pas les travailleurs » ou encore « Non au projet de compétitivité ! » 500 à 600 travailleurs ont participé à cette journée de grève.
En fin de matinée, on apprenait que la direction maintenait en l'état son projet. Face à son bras de fer, il a été décidé de répondre à la direction sur le même ton et d'appeler le lendemain tous les secteurs à rejoindre en débrayage l'atelier du 180T.
Ce sont les travailleurs en grève dans cet atelier qui donnent le ton au mouvement. Leur détermination a changé le climat dans l'entreprise. Du coup, la direction doit faire face à une contestation qui se renforce et se généralise.