Durant quatre jours, du mardi 25 au vendredi 28 juin, chaque matin, plusieurs dizaines de salariés de la Caisse d'assurance retraite et de santé au travail (Carsat) ont manifesté leur ras-le-bol par un débrayage. Les services les plus mobilisés ont été le Contrôle, la Liquidation des dossiers et les Accueils (agences retraite).

En effet, les appels téléphoniques ont augmenté de 44 % depuis 2009 et le nombre de dossiers de retraite à vérifier chaque mois a augmenté de près de 4 000.

Les futurs retraités sont de plus en plus sur le qui-vive au sujet du montant de leur retraite et de leur date de départ. Ils viennent toujours aux Accueils, bien que la direction recommande de restreindre les possibilités de visites. Le risque de décomptes de retraite erronés s'accroît.

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été la décision de la direction de recourir à d'autres agents de la Caisse pour venir renforcer le service de Contrôle. Ceux-ci sont déjà débordés et, formés sur le pouce pour cette nouvelle activité, ils ne peuvent effectuer que les tâches les plus faciles, sans apporter la moindre solution concernant les dossiers plus compliqués.

La direction a seulement accepté de revoir quelques détails tout en s'arc-boutant sur le refus d'embaucher, d'autant qu'elle se prépare à imposer une prochaine baisse de 10 % des effectifs.

Vendredi la série de débrayages a été suspendue, avec l'intention de faire à nouveau le point en septembre pour peut-être recommencer, avec le sentiment d'avoir eu raison de ne pas se laisser faire sans rien dire.