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Dans les entreprises
Axa : Le paradis, puisqu'on vous le dit
Axa, « les coulisses d'un leader mondial », c'est ainsi que démarre le dossier de huit pages paru dans Le Parisien, vendredi 28 juin. Axa s'est offert une belle publicité dans un quotidien national, et sans la payer. Le PDG, Henri de Castries, s'y flatte que son groupe soit « un facteur de stabilité sociale », « un très grand pourvoyeur d'emplois et un contribuable très important ». Mais les caisses d'Axa se sont remplies aussi avec le travail des salariés. Alors, qu'en est-il dans ce monde idyllique d'Axa qui nous est décrit ?
Le chiffre d'affaires d'Axa en 2012 est de 90,1 milliards d'euros, pour un bénéfice net de 4,2 milliards. Le dividende versé aux actionnaires a augmenté de 4,5 % en 2013, les jetons de présence de 12,5 %. En 2013, le PDG recevra 4,73 millions d'euros de rémunérations (sa part de salaire annuel fixe est de 950 000 euros). Et les salaires pour les employés ? Ils augmentent de 0,4 % à 1 % suivant la catégorie. Ils ne suivent même pas l'inflation.
Côté emploi, dans de nombreux services à Axa, les effectifs sont insuffisants et diminuent avec les départs en retraite. Par endroits, les remplacements ne sont que de un pour trois départs. À l'horizon 2015, la direction a prévu la baisse des effectifs sur tous les sites en France. Pour 2 600 départs, la direction d'Axa France ne prévoit que 700 à 900 embauches !
Alors, quand les employés ont découvert ce dossier dans la presse, les commentaires sont allés bon train : « Ils ont dû acheter le journal, pour que ce soit aussi flatteur et que le journal n'ait pas cherché à avoir des interviews plus critiques auprès des syndicats, par exemple. », « Un journaliste aurait pu appeler pour un accident, pour tester le service client tant vanté par Axa ? » Ou alors : « Ils oublient le retard dans les services, la pression » et « Ils se vantent de chouchouter les 18-29 ans, mais la plupart des apprentis arrivés en fin de contrat sont mis dehors ». De la pub à la réalité, il y a un monde !
Axa se veut l'assureur et l'employeur de référence et ne cesse de parler de « service client ». En fait, c'est surtout le service aux actionnaires qui l'intéresse.