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Leur société
Montebourg et le carburant du Front national
« M. Barroso (président de la Commission européenne) est le carburant du Front national. Voilà la vérité. » Tel est le commentaire livré par Arnaud Montebourg, au soir de l'élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, pour expliquer la forte progression du FN. Et d'ajouter : « Je crois que la principale cause de la montée du Front national est liée à la façon dont l'Union européenne exerce aujourd'hui une pression considérable sur des gouvernements démocratiquement élus. »
Il y a quelque mois, drapé dans sa marinière de fabrication française, Montebourg en appelait avec des accents patriotards à la défense de l'industrie nationale. Aujourd'hui il réitère dans le même registre, faisant mine de trouver dans l'Union européenne le bouc émissaire qui contraindrait le gouvernement à mener la politique d'austérité qui lui fait perdre des voix.
Mais ce gouvernement n'a pas besoin de la pression des institutions européennes pour mener la politique antiouvrière qu'il a choisie depuis qu'il est aux manettes. La pression de la finance et des grands patrons, qui lui intiment l'ordre de maintenir leur rang et leur richesse pendant la traversée de la crise, y suffit.
C'est ainsi que Montebourg et les siens n'ont pas besoin de Barroso pour contribuer à fabriquer le carburant du chauvinisme et de la xénophobie qui alimente le Front national.