Côtes-d'Armor : Fermeture définitive de Chaffoteaux19/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2342.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Côtes-d'Armor : Fermeture définitive de Chaffoteaux

C'est en partie par la presse que les 25 derniers salariés du bureau d'études de Chaffoteaux à Ploufragan ont appris que le groupe Merloni avait décidé de fermer définitivement l'usine.

En sursis depuis l'arrêt de la production sur le site des Châtelets à Ploufragan en 2009, ils ne pensaient pas voir la fin arriver si vite, d'autant que les locaux où ils sont employés sont toujours à vendre.

La direction générale justifie cette dernière restructuration au nom de la compétitivité. Pourtant le groupe Merloni, qui exploite près de 7 000 salariés dans le monde, ne connaît pas de difficultés particulières. Des bénéfices ont encore été réalisés en 2012, ce qui a valu aux salariés une petite prime de participation.

Et puis ce groupe prédateur, toujours à la recherche de profits rapides, n'a pas hésité à faire requalifier ses locaux de Ploufragan en entrepôts, réussissant par ce biais à économiser 117 000 euros d'impôts locaux !

Par ailleurs, il bénéficiait de la part du gouvernement de crédits à la recherche lui permettant, selon les délégués du personnel du site, de verser aux employés restant à Ploufragan la moitié des salaires perçus. Rien ne justifie donc cette fermeture définitive. Les salariés ont décidé de s'opposer à ce plan. Ils ont mille fois raison.

Quelques jours avant cette annonce, le directeur général de Merloni France était venu se pavaner à la préfecture pour exposer le bilan des emplois prétendument créés à la suite du plan de « revitalisation » succédant aux licenciements de 207 salariés en 2009 (un tel plan est obligatoire pour tout groupe procédant à des licenciements collectifs). Or, sur les 176 emplois qu'il dit avoir créés (sur les 197 prévus initialement), seuls six ex-salariés de Chaffoteaux en ont bénéficié... 82 licenciés de 2009 pouvaient prétendre à la préretraite amiante, 90 pointent toujours à Pôle emploi... et 30 d'entre eux n'ont jamais retravaillé depuis.

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