Des malades ont avalé un somnifère en croyant prendre le diurétique qui leur était prescrit. Certains en seraient morts. Comment une telle erreur a-t-elle pu survenir ? Le laboratoire Teva, qui commercialise ces deux médicaments, affirme qu'ils ont été préparés sur des lignes de conditionnement différentes à plusieurs semaines d'intervalle. Le chef du service de pharmacie clinique à l'hôpital Cochin dit qu'une « malveillance » pourrait donc être à l'origine de ce drame. L'enquête qui est conduite le dira, peut-être.

Une chose est sûre, c'est que, dès qu'un problème de sécurité touche l'industrie du médicament, c'est la suspicion et la méfiance qui dominent. Parce que, si les médicaments sont faits pour soigner, s'ils sont un des aboutissements les plus fantastiques du développement de la science et de la connaissance, ils sont aussi des marchandises que les industriels ont pour objectif de commercialiser avec la plus grande rentabilité possible.

Comme l'a montré le scandale du Mediator, ce n'est pas le médicament qui tue, c'est l'appât du gain et de la rentabilité maximum. Au point qu'on ne serait pas étonné s'il en était de même dans cette affaire.