Guéant et les fonds secrets... disparus : T'as pas cent balles ?02/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2335.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Guéant et les fonds secrets... disparus : T'as pas cent balles ?

L'ancien ministre de l'Intérieur mais aussi proche collaborateur de Sarkozy, Claude Guéant, est sur le grill. L'homme avait été chargé de plusieurs missions secrètes en Afrique, en Arabie saoudite et en... Libye. Or, les enquêteurs défilent chez lui pour plusieurs affaires : l'arbitrage favorable accordé par Christine Lagarde à Tapie lors de son différend avec le Crédit lyonnais mais aussi le financement éventuel de la campagne de Sarkozy par la Libye.

Les enquêteurs ont trouvé des anomalies. Ainsi, ces 500 000 euros en provenance d'un compte à l'étranger. Guéant jure que c'est l'argent de la vente de deux peintures marines en sa possession. Il ne se souvient plus du nom du peintre, mais il aurait des justificatifs. Cela ne trompe pas un haut fonctionnaire des douanes, qui explique dans Le Canard enchaîné : « Le coup de la vente d'une oeuvre d'art est un grand classique pour blanchir l'argent. »

Les enquêteurs ont aussi trouvé beaucoup de factures conséquentes payées en liquide. L'économe Guéant prétend avoir accumulé des « primes de cabinet » en 2002-2004 puis en 2005-2006, qui lui auraient permis de régler ces factures. Le hic, c'est que ces « primes de cabinet » en liquide ont été remplacées dès 2002 par des virements bancaires, et ses ex-collaborateurs de la place Beauvau confirment qu'il ne circulait plus d'argent liquide au temps où Guéant était ministre.

Alors, de deux choses l'une : ou bien Guéant faisait exception et continuait de percevoir des fonds secrets de l'État, ou bien cet argent de provenance inconnue a accessoirement échappé au fisc. Guéant assure, les yeux dans les yeux, que si les « magistrats exploitent la piste libyenne, ils ne trouveront rien ». Certes, côté Kadhafi, il ne risque plus d'être contredit.

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