Le 18 avril, avec le soutien de la CGT, une trentaine de travailleurs de STPI, société chargée du nettoyage industriel de l'usine PSA de Sochaux, s'étaient mis en grève pour 150 euros d'augmentation, un 13e mois pour tous, une prime de doublage, de panier, l'embauche des intérimaires et une réorganisation du travail pour plus de sécurité.

Le 25 avril, après trois jours de grève, les grévistes se sont rendus au siège de la direction de STPI, à Étupes, ville proche de l'usine de Sochaux. Ils ont finalement décidé de reprendre le travail après avoir obtenu : une prime de 300 euros pour les 182 salariés embauchés de STPI qui travaillent à Sochaux, Belchamp et Étupes, ainsi que pour les intérimaires qui ont eu six semaines de contrat entre le 1er janvier et le 30 avril 2013 ; deux jours de grève payés sur trois, le troisième pouvant être pris en congé ou à récupérer ; enfin, de meilleures conditions pour l'attribution de la prime d'assiduité de 50 euros.

Bien sûr, les objectifs que les ouvriers s'étaient fixés n'ont pas été atteints mais, face à leur patron qui, la veille encore, disait ne rien vouloir céder, les grévistes ont pu le faire reculer un peu, certes, mais reculer quand même. Ils ont repris le travail, fiers de ne pas s'être battus pour rien.

Ce qu'ils ont arraché à leur patron a aussi été pris comme un succès par les ouvriers de Peugeot.