Auparavant, l'usine fabriquait des pompes à injection diesel, fabrication qui emploie encore quelques dizaines de travailleurs pour quelque temps. Le reste de l'usine a été reconverti pour le montage de panneaux solaires, avec un investissement de 25 millions d'euros. Cette nouvelle production a démarré début 2012.

Très vite, il y a eu du chômage partiel (trente jours au dernier trimestre de l'an dernier, et encore en janvier). Puis le travail a redémarré à plein régime avec des commandes de GDF Suez, de la CNR (Compagnie nationale du Rhône) et de la Compagnie du vent. Il y aurait du travail pour plus de six mois.

Pour justifier son désengagement, la direction de Bosch invoque des pertes et dépréciations de plus d'un milliard d'euros en 2012, en raison de prix de vente qui baisseraient de 40 % tous les ans. Et de citer des faillites dans le secteur, y compris en Chine.

Les travailleurs de l'usine s'attendaient à cette nouvelle mais, avec la reprise du travail, ils pouvaient espérer que Bosch change d'avis. Depuis des années, l'usine a été plusieurs fois menacée de fermeture et a redémarré, avec à chaque fois des sacrifices et des efforts demandés aux salariés.

Bosch dit chercher un repreneur et Montebourg, contacté, promet de « travailler étroitement avec la direction de l'entreprise et les organisations syndicales pour accompagner ce processus de mutation ». On a vu, dans d'autres entreprises, le succès de ses démarches !

Bosch pourrait aussi maintenir ces emplois avec d'autres fabrications : l'usine Rexroth-Bosch, mitoyenne, a déjà repris plusieurs dizaines de salariés de Bosch. Le groupe emploie plus de 300 000 personnes dans le monde et fait des bénéfices. Il aurait les moyens de garder et d'employer tout le monde, en France comme en Allemagne.