Samedi 16 mars, 80 % des facteurs de la poste des Minimes ont fait grève pour protester contre la dégradation régulière de leurs conditions de travail. En effet, du mercredi au samedi, considérés comme des jours de forte activité, chaque tournée est censée recevoir un « renfort », c'est-à-dire un collègue supplémentaire pour pouvoir faire le travail dans les temps.

Sauf qu'avec la politique d'austérité de La Poste, quand il y a des absents pour maladie et même pour un congé maternité, les « renforts » ne sont quasiment plus remplacés et la direction fait pression pour que la tournée se fasse quand même, ce qui peut amener à allonger le temps de travail d'une heure.

Vendredi 15 mars, comme il manquait six renforts à l'appel, la direction y est allée de son chantage au « service de l'usager ». Mal lui en a pris car, du coup, la grande majorité des facteurs a décidé de se mettre en grève dès le lendemain, signifiant ainsi que, si le « service » se dégrade, c'est sa politique du « toujours moins » qui en est la cause.

La Poste qualifie pompeusement sa politique de « Facteur d'avenir ». En réalité, elle n'est un avenir ni pour les postiers, ni pour les usagers.