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Leur société
Beauvais (Oise) : Après l'élection législative partielle
Lutte Ouvrière y a présenté la candidature de notre camarade Renée Potchtovik, factrice à Beauvais.
Le premier tour, dimanche 17 mars, a été marqué par un fort taux d'abstention (33 % de votants) et par un fort recul de la candidate du Parti socialiste. Elle avait obtenu 15 143 voix (30,5 % des suffrages) au premier tour des législatives de 2012 ; elle n'en retrouve que 5 828 (21 %). Elle ne pourra même pas participer au deuxième tour qui se jouera entre l'UMP et le Front national, comme en 2011 à l'occasion de l'élection de Jean-François Mancel comme conseiller général.
Notre candidate a recueilli 428 voix, soit 1,57 % des suffrages. En juin 2012 elle avait obtenu 363 voix et 0,73 %. Un score modeste mais qui correspond à un électorat fidèle.
Si le fort taux d'abstention est banal pour une élection partielle, l'effondrement de la candidate du PS est la conséquence de la politique du gouvernement Hollande-Ayrault. La réflexion maintes fois entendue depuis des semaines dans les milieux populaires et de la part d'électeurs de gauche, « Hollande est pire que Sarkozy », trouve ainsi une traduction électorale. Dans le cadre d'une élection partielle, et donc sans politisation nationale, ce dégoût de la politique antiouvrière du gouvernement socialiste s'est soldé uniquement par une très forte abstention de son électorat, sans mouvement vers les autres partis. En effet, alors que le nombre d'électeurs baisse de 40 % par rapport à l'élection nationale de juin dernier, l'UMP perd 34 % des siens, le FN 38 % et le PS, lui, 60 %. Mais rien ne dit qu'il en sera de même dans des scrutins nationaux.
Ce rejet augmentera au fil des coups que le gouvernement porte et portera à la population. Il est donc absolument nécessaire qu'une opposition au gouvernement et à sa politique vienne des rangs des travailleurs afin de ne pas laisser à la droite et à l'extrême droite le monopole de la critique. C'était l'objet de la campagne de notre camarade.
À l'issue du scrutin, le Parti socialiste renouvelle l'opération dite de « vote républicain » et appelle à voter pour l'UMP pour faire barrage au FN. Ce qui fut en 2002, avec l'appel à voter Chirac contre Le Pen, une façon lamentable de tenter de masquer les responsabilités de la politique de Jospin dans sa propre défaite, devient à Beauvais une pantomime ridicule, tellement est mince, inexistante même, la différence entre l'UMP Mancel et sa concurrente du FN.
Il n'y a donc pas à choisir entre ces deux ennemis déclarés des travailleurs.