La Commission de régulation de l'énergie, qui n'a pas elle-même le pouvoir de décision sur les prix, vient d'annoncer qu'à son avis les tarifs de l'électricité devraient augmenter de 30 % d'ici 2017, soit 6 % par an, mais environ moitié moins pour les industriels. Cela correspond aux voeux des dirigeants d'EDF.

Les raisons évoquées sont d'une part des travaux nécessaires, et même indispensables, pour améliorer le réseau, d'autre part l'application de la loi Nome et des tarifs de revente par EDF de l'électricité à ses concurrents. Et pour finir, plus d'un tiers de la hausse serait dû aux énergies dites « renouvelables », en particulier les panneaux solaires, dont EDF est tenue de racheter l'électricité à des prix prohibitifs. Mais dans tout cela, seule la réfection des réseaux s'impose et EDF pourrait parfaitement la financer grâce à ses bénéfices (3,3 milliards d'euros en 2012).

On ne sait si le gouvernement, souvent réticent à des hausses trop fortes, suivra la Commission jusqu'au bout. Mais il s'agit bien d'une campagne, qui n'est pas la première du genre, pour persuader les consommateurs que la hausse des tarifs est inéluctable...