Les emplois d'avenir de Hollande : Ni emplois, ni avenir27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les emplois d'avenir de Hollande : Ni emplois, ni avenir

Lors de sa campagne électorale François Hollande avait promis de mettre en place 100.000 « emplois d'avenir » pour les jeunes en difficulté. On ne peut nier que cette promesse a été en partie tenue, puisque les textes encadrant ces emplois sont parus. Pourtant, il n'y aurait que quelques milliers d'emplois d'avenir effectifs à ce jour.

Les organismes susceptibles de créer de tels emplois, principalement les associations et les collectivités locales, interrogés par la presse, disent ne pas être intéressés. Car si l'État s'engage bien à payer 75 % du salaire des jeunes ainsi engagés, il exige qu'il s'agisse de personnes sans qualification aucune et que le travail soit associé à une formation, un projet, un tuteur, etc. Toutes choses excellentes et nécessaires sans doute, mais qui ont un prix s'ajoutant aux 25 % du salaire.

La mairie d'une ville ouvrière, où les chômeurs et les jeunes sans qualification sont nombreux, est par définition une mairie pauvre. Bien souvent, elle ne peut consacrer ses moyens et le temps de ses employés municipaux à former des jeunes. Et cela d'autant moins que l'État, qui lui demande de prendre en charge les jeunes chômeurs, lui retire en même temps tous les ans une part croissante de sa dotation financière. Il en va de même pour les associations.

La promesse de Hollande est ainsi pire que mensongère : elle est dangereuse, puisqu'elle risque de dresser des jeunes qui ont absolument besoin d'un emploi contre des organismes qui ne peuvent pas leur en fournir, exonérant ainsi l'État de ses responsabilités. S'il y a autant de jeunes au chômage, c'est bien aussi entre autres parce que l'État n'embauche pas. Sans parler du patronat lui-même, le principal fabricant de chômeurs, qui est ainsi dégagé de toute responsabilité.

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