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- Lutte ouvrière n°2324
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Dans les entreprises
Renault – Flins : La mobilisation contre l'accord de « compétitivité » impose un recul à la direction
Le mardi 12 février avait lieu ce que la direction du groupe Renault considérait comme la dernière réunion de « négociations » destinée à obtenir la signature d'organisations syndicales au bas de son accord dit de compétitivité. Après des heures autour du tapis vert, les syndicats n'avaient toujours pas accepté l'accord, la CGT en ce qui la concerne s'étant clairement positionnée contre depuis des semaines.
La nouveauté est que la direction, après plusieurs journées hebdomadaires de débrayages massifs dans plusieurs sites, à Cléon, à Flins, au Mans, à Douai, à la SOVAB Batilly ainsi qu'au Technocentre de Guyancourt et à Lardy, recule sur un volet particulièrement impopulaire de son plan : la mobilité obligatoire inter-sites des travailleurs.
À l'usine de Flins, pour la sixième journée de débrayage, 600 travailleurs sur deux équipes et une petite équipe de nuit aux Presses se sont rassemblés pour affirmer à nouveau fermement leur rejet de l'attaque patronale. Les 8 260 suppressions de postes sur le groupe, les salaires bloqués, les congés pillés, la menace de devoir courir travailler au diable Vauvert en rallongeant d'autant les transports ou en logeant en camping toute la semaine, et tout cela qui plus est sans compensation financière, cela ne passe toujours pas.
Le lendemain du débrayage, le recul annoncé de la direction sur la mobilité obligatoire était interprété par la majorité de ceux qui avaient quitté les ateliers et les lignes de production comme un résultat de la mobilisation.
Mais le plan de régression sociale que la direction espérait imposer, si possible avant d'annoncer ses résultats 2012 et, gageons, de sabler le champagne avec les actionnaires, demeure tout aussi inacceptable.