Les factures de gaz des consommateurs n'arrêtent pas d'augmenter. Il y aura certes une baisse de 0,5 % en février, mais ce qui est surtout visible ce sont les hausses successives : 2,4 % au 1^er janvier après bien d'autres et peut-être celles qui pourraient avoir lieu chaque premier des prochains mois. Puisque, dorénavant, les tarifs seront prévus chaque mois.

L'État est actionnaire à 36 % de GDF-Suez. Il pourrait mettre un coup d'arrêt à l'avidité des actionnaires du groupe comme des autres sociétés gazières, et cela de gré ou de force. Mais en fait, le gouvernement s'incline là aussi devant les puissances d'argent.

Ainsi, le Conseil d'État a autorisé GDF-Suez à un premier rattrapage de 38 euros par client étalé sur dix-huit mois, dont les effets commencent à se faire sentir sur les factures. Puis il a autorisé un second rattrapage, de 23 euros, s'ajoutant au premier et s'étalant lui aussi sur 18 mois. Tout cela rapportera quelque 365 millions d'euros à GDF-Suez, qui n'en avait pourtant pas besoin : Gérard Mestrallet, patron du groupe, a annoncé que les résultats nets se situeraient, pour 2012, entre 3,7 et 4,2 milliards d'euros.

Les usagers du gaz, auxquels il fait les poches, apprécieront.