Un tribunal russe a refusé le 16 janvier de laisser Maria Alekhina, une des chanteuses des Pussy Riot, purger sa peine à un moment ultérieur. Cela se fait pourtant habituellement pour les mères de jeunes enfants, mais le prétexte de cette décision est que sa situation avait été prise en compte lors du verdict. Avec deux autres chanteuses du groupe, elle a été condamnée en 2012 à deux ans de prison pour avoir entonné une chanson anti-Poutine dans une église de Moscou -- double sacrilège !

Par ailleurs, le patriarcat orthodoxe de Moscou, la haute autorité religieuse, a interdit d'office pour cinq ans un prêtre qui avait osé demander la clémence pour les jeunes chanteuses, tandis que deux autres prêtres ont été sanctionnés d'interdiction de prêche.

Dans sa volonté de briser toute manifestation d'opposition, Poutine sait qu'il peut compter sur le soutien de l'Église orthodoxe. Et réciproquement.