Dépenses de santé : Des économies sur le dos des malades18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dépenses de santé : Des économies sur le dos des malades

Le 9 janvier dernier, la presse titrait sur le « coup de frein historique sur les dépenses de santé » et le journaliste qui présentait le journal de 20 heures sur France 2, ce jour-là, parlait à ce propos de « bonne nouvelle ». Mais une bonne nouvelle pour qui ?

Le ralentissement de la progression des dépenses de santé -- c'est de cela qu'il s'agit -- sur un an, à fin novembre 2012, serait imputable essentiellement au recul des remboursements de médicaments, à celui des versements d'indemnités journalières de maladie, et à la faible croissance des dépenses de ville, c'est-à-dire des remboursements de visites chez le médecin.

Dans le premier cas, celui des médicaments, c'est la part croissante des médicaments génériques, en principe moins chers, qui expliquerait pour l'essentiel ce recul. Mais le fait qu'un nombre de plus en plus grand de malades renonce ou reporte des soins, faute de ressources, n'y est certainement pas pour rien, comme il n'est pas pour rien dans la faible croissance des dépenses de visites médicales.

En ce qui concerne les indemnités de maladie, le recul est lié sans doute à la pression sur les médecins pour qu'ils ne donnent d'arrêts maladie qu'au compte-gouttes, mais surtout à une mesure de restriction décidée sous Sarkozy. Depuis le 1er décembre 2010, en effet, le montant de l'indemnité journalière est calculé sur 365 jours au lieu de 360 jours auparavant. La mesure n'a pas été remise en cause par le gouvernement Ayrault, qui donc persiste et signe. Cela n'a l'air de rien, mais cela entraîne une baisse de 1,4 % du niveau des indemnités, soit une perte mensuelle de 20 euros pour un salarié qui touche dans les 1 500 euros brut par mois. On cherche en vain la « bonne nouvelle ».

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