En décembre, à l'usine Allis de Falaise, en guise de cadeau de fin d'année sans doute, le patron a annoncé son intention de fermer l'usine début 2013. Cela a suscité l'indignation des salariés et plus généralement de la population. Il faut savoir qu'Allis est l'ancienne Normandie plats cuisinés, rachetée en 2009 par le groupe Alliance, qui n'a gardé que 86 des 166 salariés.

Le patron, Parry, avait touché 366 000 euros de « prime d'aménagement du territoire » en échange de la promesse de créer 36 emplois, promesse bien évidemment non tenue. Et quatre ans après, sous prétexte qu'une des productions de l'usine serait moins rentable et aurait perdu un client, il veut la fermer. Mais, de son propre aveu, les autres productions sont rentables. Le patron veut juste économiser frais et main-d'oeuvre en concentrant la production sur les autres sites du groupe, quitte à en surexploiter les travailleurs. Alliance est d'ailleurs un groupe qui marche, actionnaire de Bigard entre autres.

La population ne l'entend pas de cette oreille : une manifestation a déjà eu lieu lors d'un marché en décembre, et cela a marqué dans la ville. Des débrayages, une intervention au conseil municipal ont permis de faire entendre la colère des travailleurs. Face aux discours vagues des élus promettant une rencontre avec le patron, ils rétorquaient que « du boulot, il y en a », et « nous, nous sommes prêts à travailler ».

Pour l'instant, les représentants du personnel ayant refusé de discuter le plan, la procédure est un peu différée. Mais de toute façon les travailleurs ne comptent pas en rester là : ils n'est pas question de laisser faire ces fabricants de chômage