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Dans les entreprises
Hollande aux travailleurs de Petroplus : C'est Shell qu'il aime
Samedi 5 janvier Hollande a reçu une délégation des travailleurs de la raffinerie Petroplus. Faute de repreneur avant le mois prochain, la raffinerie est menacée de fermeture, et les travailleurs de licenciements.
Le président nouveau a, comme l'ancien, assuré aux travailleurs que l'État ferait tout ce qu'il peut pour aider à trouver une solution, sauf nationaliser, mais que « c'était difficile » et qu'il fallait dire « la vérité ».
Mais laquelle ? Tous les travailleurs de la raffinerie savent que c'est Shell, une des multinationales les plus puissantes au monde, qui a exploité le site pendant des dizaines d'années, puis, faute de vouloir y faire des frais, l'a cédé en 2008 à un margoulin capable d'en assumer la fermeture. Et de laisser naturellement aux pouvoirs publics, et donc à l'argent public, les frais d'une éventuelle dépollution du site. Quant aux travailleurs, ils n'ont jamais été le souci de Shell.
Hollande a bien évoqué la « responsabilité » de Shell mais pas les moyens de la lui faire assumer. Traduite en langage courant, sa déclaration embrouillée et lénifiante revient à : « S'il y a un repreneur, tant mieux. S'il n'y en a pas, tant pis (pour vous). Et, quoi qu'il en soit, Shell ne vous doit pas un centime. »
Mais les travailleurs ne l'entendent pas de cette oreille et exigent une nouvelle entrevue, en présence des représentants de Shell cette fois.