PSA -- Aulnay-sous-Bois : Des C3 à la merguez26/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2317.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA -- Aulnay-sous-Bois : Des C3 à la merguez

La direction de PSA continue son cinéma, qui consiste à prévoir des réunions de négociations où il ne se passe strictement rien.

Le 20 décembre, elle a récidivé avec une réunion dont il n'est rien sorti pour les travailleurs. Tout ce qu'elle propose pour l'instant, c'est dix-huit mois de congé de reconversion pour les licenciés, aucune clause de retour pour ceux qui accepteraient un emploi dans des entreprises s'installant sur le site, et un départ en retraite anticipé de vingt-quatre à trente mois seulement.

Beaucoup de travailleurs, ayant des carrières incomplètes, sont exclus de ce système. La direction elle-même refuse encore de donner le nombre de travailleurs concernés. C'est dire que PSA se prépare à des licenciements massifs de vieux travailleurs.

Le gouvernement se montre ouvertement complice du patronat, et de PSA en particulier. La proposition de faire entrer Louis Gallois comme administrateur « indépendant » dans le conseil de surveillance de PSA en a apporté une preuve supplémentaire. Louis Gallois est l'auteur du rapport sur la compétitivité qui conseillait de réduire les cotisations patronales, d'augmenter la CSG payée par les salariés et la TVA. C'est aussi l'ancien PDG de la SNCF, de EADS et un membre du conseil de surveillance de Michelin. Bref, Louis Gallois est un zélé serviteur des capitalistes. Alors, s'il est « indépendant », c'est surtout des salariés.

Son entrée dans le conseil de surveillance de PSA était la pseudo-contrepartie demandée par l'État en échange de la garantie de sept milliards à la banque PSA. Belle largesse pour la famille Peugeot ! Même la commission de Bruxelles, pourtant favorable aux capitalistes, trouve un peu gros le cadeau octroyé à PSA.

Pour les travailleurs, il n'est toujours pas question d'accepter de se laisser jeter à la rue. Si tout le monde avait déjà plus ou moins la tête dans les vacances de fin d'année, des salariés ont quand même voulu marquer le coup en organisant des barbecues géants à l'intérieur de l'usine. Durant une heure ou deux, plusieurs centaines d'ouvriers ont arrêté le travail pour passer un moment ensemble. Très peu de C3 sont sorties ce jour-là, mais elles appartenaient à une série spéciale, la série C3 « à la merguez de la grève ».

Rendez-vous a été pris pour la rentrée afin de reprendre la mobilisation, car rien n'est encore obtenu.

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