L'entretien des lignes à haute tension comporte des risques considérables : il faut travailler sur des câbles ou des pylônes à grande hauteur.

Le 15 novembre, un premier accident s'est produit avec un sous-traitant, Omexom EEE : deux monteurs sont tombés et ont pu, fort heureusement, être retenus par le système antichute. Il n'empêche que l'un d'eux a eu une fracture de l'avant-bras, tandis que l'autre souffrait seulement de plaies superficielles.

Mais l'accident le plus dramatique s'est produit le lendemain, 16 novembre, sur un pylône haute-tension du RTE (Réseau de transport d'électricité, filiale d'EDF), dans les Pyrénées-Orientales. Là, deux ouvriers travaillaient pour la Cegelec à la maintenance d'une ligne de 400 000 volts à 27 mètres de haut, quand la nacelle suspendue à la ligne est repartie en arrière puis s'est décrochée. La chute des deux ouvriers a été mortelle.

La fatalité n'est pour pas grand-chose dans l'accident. Compte tenu de l'enquête judiciaire en cours, certains éléments matériels sont hors d'accès. Cependant on sait qu'il n'y avait pas de notice d'utilisation de la nacelle, ni de formation minimum pour l'utiliser. L'un des ouvriers était un jeune intérimaire employé depuis peu. En outre, la préparation du chantier entre les divers intervenants se fait oralement. Ce genre d'amateurisme a très certainement dû conduire à l'accident.

Des économies sont faites, en recourant à des sous-traitants d'abord, ensuite en ne s'assurant pas correctement de la sécurité des chantiers. Économies mortelles, cette fois !