Services publics : La dégradation12/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2315.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Services publics : La dégradation

Quelques exemples relevés sur différents sites régionaux de Lutte ouvrière montrent, concrètement, comment se traduisent pour les habitants les économies réalisées sur les services publics. Et l'on pourrait certainement les multiplier sur l'ensemble du territoire.

Nevers : la SNCF supprime un train

Le train direct ne s'arrêtera plus à Nevers à partir du 10 décembre. Les voyageurs n'auront plus d'autre choix que de prendre l'Intercités de 18 h 04. Au lieu d'arriver à 19 h 57, ils ne seront à Nevers qu'à 20 h 38. Pour tous ceux qui travaillent à Paris et partent de Nevers à 4 h 57, la journée sera bien longue.

La SNCF n'appelle pas cela une « suppression », mais un « échange de desserte »...

Belfort : déserts postaux en expansion

Le bureau de poste de la commune d'Essert est fermé. Les usagers sont priés d'aller au Super U d'à côté ou alors de faire trois kilomètres pour venir à Belfort. Dans le quartier de la Pépinière, il a fallu la protestation tenace des habitants pour que La Poste promette la réouverture du bureau et fasse des travaux de rénovation nécessaires, mais qui traînent en longueur. Au Mont, la poste est également fermée. Là, le prétexte est que c'est à la ville de faire les travaux d'accessibilité aux handicapés.

En cherchant la rentabilité à tout prix, les financiers qui dirigent La Poste saccagent un service public indispensable à la population.

Alsace : faire doublement les poches de la population

Le Conseil général du Haut-Rhin a décidé de baisser le financement du transport scolaire. Ainsi, dans certaines communes, les parents vont devoir en financer eux-mêmes une partie. C'est par exemple le cas pour ceux dont les enfants sont scolarisés à Eteimbes, dans le sud du département. Ils vont devoir payer entre 50 et 60 euros pour assurer le transport de leurs enfants vers l'école.

D'un côté, l'État augmente les prélèvements fiscaux sur l'ensemble des travailleurs, et de l'autre il se désengage de ses missions de service public. Morceau après morceau, les structures utiles à la population sont détruites sciemment.

Hôpital de Die (Drôme) : nouvelles menaces sur la Maternité et la Chirurgie

La commission spécialisée de l'organisation des soins vient d'émettre un avis défavorable à la poursuite de l'activité chirurgicale et obstétricale à l'hôpital de Die. Cette menace n'est pas nouvelle, elle fait partie de toutes les économies décidées sur la santé par les gouvernements, de droite ou de gauche.

Il y a un an, les autorités avaient différé leurs plans de fermeture, du fait de la mobilisation de la population et de l'approche de l'élection présidentielle. Aujourd'hui, rien n'est joué : la population du Diois a montré à plusieurs reprises qu'elle n'avait pas envie de se retrouver sans maternité ni chirurgie de proximité, dans une région où il faudrait parfois plus d'une heure de voiture sur des routes de petite montagne pour rejoindre l'hôpital le plus proche.

Un rassemblement était prévu samedi 15 décembre à l'appel du collectif de défense de l'hôpital de Die.

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