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- Lutte ouvrière n°2315
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PSA -- Saint-Ouen : La direction a dû remballer un licenciement
La direction de PSA Saint-Ouen voulait licencier un ouvrier parce qu'il avait beaucoup d'arrêts maladie depuis le début de l'année 2012. Le patron ne contestait pas que ses arrêts soient justifiés, mais invoquait, pour motiver sa procédure, la perturbation de la production. Le 28 novembre, cet ouvrier du Ferrage était convoqué à un entretien pour son licenciement. Et depuis, il restait dans l'attente de la décision de la direction.
La nouvelle a indigné ses collègues. Les plus proches (sept d'entre eux) firent des attestations écrites pour alerter la direction sur la situation personnelle difficile de leur collègue. Au-delà, c'est quasiment toute son équipe qui signa une pétition pour appuyer les sept premiers. Car tous étaient choqués que la direction puisse licencier un collègue qui « n'a rien fait ». Certains n'y croyaient même pas. D'autres voyaient que le patron pouvait vouloir en faire un exemple.
Le 5 décembre, un tiers de l'équipe de ce travailleur se réunissait sur le temps de pause pour faire le bilan. La pause se prolongea de sept minutes selon la direction, qui veut d'ailleurs, dans sa profonde mesquinerie, les retirer de la paie des ouvriers concernés.
Malgré tout, jeudi 6 décembre, PSA ne voulait toujours pas annoncer sa décision ; si bien qu'à la prise de poste, au moment du briefing, dans presque toutes les équipes et tous les ateliers, les ouvriers parlèrent de faire grève à partir du lundi s'il n'y avait toujours pas de réponse positive, et en prirent même la décision.
Finalement, lundi 10 décembre au matin, la direction annonça qu'elle ne licencierait pas ce travailleur. Mais la seule raison de ce changement est la solidarité qui s'est exprimée.