Hager-Atral -- Crolles (Isère) : « Un carambar par jour, ça ne suffit pas ! »12/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2315.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hager-Atral -- Crolles (Isère) : « Un carambar par jour, ça ne suffit pas ! »

Hager-Atral, à Crolles, fabrique des systèmes d'alarme pour les particuliers et les enseignes du bricolage et fait partie du groupe Hager, qui compte 11 400 travailleurs dans le monde. En 2011, son chiffre d'affaires s'élevait à 1,55 milliard d'euros. Le site de Crolles compte 250 salariés dont une cinquantaine sont en grève depuis le mercredi 28 novembre.

C'est la proposition de la direction, « un carambar par jour » (0,5 % pour le premier collège, rien pour les autres) qui a fait déborder la colère car, tandis que la société engrange les bénéfices, les salaires plafonnent au niveau du smic. Les travailleurs en grève demandent 100 euros d'augmentation, le versement intégral du salaire pendant trois ans en cas de longue maladie (réservé jusque-là aux cadres) et le paiement des jours de grève. Ils organisent chaque jour une ou deux assemblées générales pour discuter et décider de leur lutte.

Devant le silence de la direction, un piquet de grève empêche nuit et jour la production de sortir. Pour beaucoup, c'est la première grève et ils découvrent la morgue des patrons qui ont eu le culot de faire venir un huissier et d'embaucher une intérimaire pour pouvoir continuer la production. Mais ils mesurent aussi la sympathie et le soutien financier d'une partie des non-grévistes et des travailleurs des usines environnantes, comme celui de certains commerçants qui ont offert une aide sous forme de denrées. Et surtout, ils font l'expérience de la force qu'ils représentent ensemble.

Malgré le froid et la neige, le moral est bon et ils sont décidés à ne rien lâcher, c'est une question de dignité, disent-ils.

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