Plusieurs centaines de travailleurs de cette usine Renault ont répondu présent aux appels à débrayer une à deux heures de tous les syndicats ouvriers de l'usine.

C'est au minimum une prime exceptionnelle de 500 euros qui est réclamée, pour compenser une prime « performance groupe » qui a été supprimée récemment. C'est que les prix augmentent et que les salaires ne suivent pas.

Sur les barrages filtrants organisés aux entrées par les délégués, l'accueil de la majorité des salariés est chaleureux, et beaucoup prennent le temps de s'arrêter et de discuter.

Dans les ateliers, quand le cortège syndical circule en distribuant des tracts et en appelant au débrayage, des travailleurs quittent leur poste de travail, rejoignent le cortège... et la production s'arrête !

Lundi 26 novembre, un barbecue était organisé pour regrouper les travailleurs appelés à débrayer à ce moment-là. Cela a été ressenti comme un succès, avec en plus des délégations de militants venus de Renault Douai, Toyota, Sevelnord ou encore Interfit, une usine voisine.

Pour faire céder Renault, il faudra bien sûr plus que les débrayages actuels. Mais cela fait longtemps qu'il n'y a pas eu de telles actions collectives chez MCA. Et le sentiment qui domine est avant tout la fierté de commencer à se faire respecter. C'est un bon début.