Les responsables du Technocentre Renault de Guyancourt, dans les Yvelines, ont organisé, dès le lancement de la campagne de la direction, des réunions dans chaque service pour relayer sur un ton dramatique le projet de Renault, qui n'est qu'un chantage à l'emploi. Ils expliquent que Renault n'a plus d'argent, qu'il faut faire des efforts et que c'est aux salariés de faire des sacrifices, pour que Renault « s'en sorte ».

Dans ces réunions, plusieurs salariés se sont exprimés pour dire qu'eux-mêmes font des efforts depuis des années, les augmentations de salaire étant largement en dessous des hausses d'essence, d'électricité. La charge de travail augmente à cause de départs de salariés non remplacés. Par ailleurs, la direction n'a pas communiqué autant pour annoncer aux salariés du site qu'ils avaient perdu plus de 900 euros. En effet, les avances de deux primes prévues fin octobre et le 15 novembre sont supprimées.

Aussi, quand la CGT du Technocentre a appelé à un rassemblement le 14 novembre à 10 heures, sur les vingt minutes de pause, il y avait 200 participants dans le hall principal. Ils y ont exprimé leur mécontentement sur les salaires, l'emploi, ils y ont déclaré leur refus du chantage de la direction qui, elle, n'a pas de problème de trésorerie, avec 11 milliards de liquidités.