Du 12 au 18 novembre s'est tenue la « Semaine pour l'emploi des personnes handicapées » organisée par l'Adapt, une association de défense des handicapés, qui tente de favoriser leur embauche au travers de différentes manifestations.

Le constat dressé par l'Adapt montre la discrimination dont sont victimes les handicapés face à l'emploi, surtout en cette période où le chômage ne cesse de croître. Le taux de chômage des personnes handicapées est de 20 %, le double de la moyenne nationale et, pour la seule année 2011, le nombre de demandeurs d'emploi handicapés inscrits à Pôle emploi a augmenté de 13,9 %, contre 5,3 % pour l'ensemble des travailleurs.

Déjà, la loi de 1987 faisant obligation aux entreprises de plus de vingt salariés d'employer 6 % de personnes handicapées, sous peine de sanctions financières, n'était pas appliquée, y compris dans les établissements publics. Près de quatre entreprises sur dix n'atteignent pas ce quota. Un rapport du Sénat relevait qu'en 2009 le taux d'emploi des handicapés ne s'établissait qu'à 2,7 % dans le privé, et 4,2 % dans le public. Si, depuis cette date, les choses s'étaient un peu améliorées, essentiellement parce que les pénalités financières avaient augmenté, on constate maintenant que les personnes handicapées sont les premières victimes de la montée du chômage.

La loi impose aux entreprises et à l'État des obligations envers les handicapés. Mais comme beaucoup d'autres obligations, ils les piétinent sans scrupules.