Depuis le jeudi 5 juillet, soit depuis quatre mois, les travailleurs de Sanofi Toulouse organisent tous les jeudis des actions contre la fermeture du site -- annoncée dans un premier temps -- puis, maintenant, contre le transfert de 300 personnes vers Lyon et Vitry.

Les salariés ne sont pas dupes. Cette deuxième annonce est, d'après eux, un moyen pour la direction de les diviser. D'ailleurs les responsables syndicaux dénoncent le fait que la direction tente d'inciter les salariés à accepter un plan de rupture conventionnelle des contrats de travail à grande échelle.

Après avoir manifesté à Paris, à Montpellier, à Lyon avec les autres salariés des usines de Sanofi, après que les dirigeants syndicaux sont intervenus au congrès du Parti socialiste, jeudi 8 novembre, c'est devant l'entreprise qu'ils ont manifesté, brûlant page par page des exemplaires du « code d'éthique » de l'entreprise, estimant à juste titre que la direction ne respectait en rien ce fameux code. Ils ont dénoncé tout ce qu'ils estimaient scandaleux : les conflits d'intérêts réels, les subventions de campagne électorale aux USA, la condamnation du groupe en Algérie pour corruption...et surtout le non-respect des salariés qui ont fait réaliser à Sanofi pratiquement neuf milliards de profits en 2011 et permis aujourd'hui au groupe de se hisser au rang de première capitalisation du CAC 40, devant Total. Une bonne « compétitivité » qui se traduit par la menace de mettre au chômage 914 salariés !

Avant de rentrer pour accompagner les délégués en réunion du personnel, les travailleurs se sont donné rendez-vous mercredi 14 novembre pour manifester avec les autres salariés de Toulouse.

La lutte continue !