L'offensive patronale contre les salaires, via la « baisse des charges » et la complaisance des gouvernements de gauche comme de droite à leur donner satisfaction, ne date pas d'aujourd'hui.

Comme le rappelle le Monde diplomatique de novembre, la cotisation patronale vieillesse a été gelée dès 1979, la cotisation patronale santé en 1984, la cotisation patronale chômage en 1993, sa part salariale au milieu des années 1990 et la cotisation patronale de retraite complémentaire en 2001. Parallèlement, le montant des exonérations ou des réductions des cotisations sociales dont les patrons ont bénéficié est passé de 1,9 milliard d'euros en 1992 à plus de 30 milliards chaque année depuis 2008.

Résultat, le journal chiffre à 400 milliards d'euros au total le cadeau fait au patronat sur les cotisations sociales, sous prétexte de favoriser l'emploi. Dans le même temps, le nombre de chômeurs n'a cessé d'augmenter et la part des salaires dans les richesses produites n'a cessé de baisser.