En 2011, sur 22,3 millions de salariés des secteurs privé et public, 3,6 millions, soit près d'un salarié sur six, ont occupé un emploi à bas salaire, c'est-à-dire un emploi dont le salaire mensuel net était inférieur ou égal aux deux tiers du salaire mensuel net médian.

C'est ce que rapporte une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le service de statistiques lié au ministère du Travail.

Bien plus des trois quarts des personnes concernées travaillent à temps partiel et près de la moitié sont en contrat à durée limitée ou travaillent chez un particulier. Dans 75 % des cas, il s'agit de femmes. L'étude souligne que la plupart des emplois supprimés sont des postes à temps plein dans l'industrie ou dans la construction tenus par des hommes. Si bien que 29,5 % des bas salaires sont maintenant des salariés en CDD, intérim, stage ou contrats aidés. L'étude rappelle aussi que les primes et compléments de salaire constituent plus de 10 % de la rémunération des 25 % de salariés les moins bien payés et que leur variation a donc une forte incidence sur leur situation.

Ces chiffres soulignent, s'il en était besoin, que le combat pour une augmentation générale des salaires et pour l'emploi reste une urgence.