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- Lutte ouvrière n°2306
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TRW Ramonchamp -- Vosges : Des patrons qui ferment les usines aux frais de la collectivité
TRW et Plastivaloire, deux groupes capitalistes travaillant pour l'industrie automobile, ont volontairement programmé la fermeture de leur site vosgien, condamnant au chômage plus de 400 salariés, dans une vallée déjà largement sinistrée. Comble de l'arrogance, c'est les pouvoirs publics qui vont devoir payer.
L'usine de sous-traitance automobile TRW (312 salariés) implantée à Ramonchamp (Vosges) et dont le principal client est PSA avait été placée en redressement judiciaire au mois de juillet, alors même que le groupe TRW, appartenant à un fonds de pension américain, a enregistré pour l'année 2011 un bénéfice de 1,4 milliard de dollars. L'usine liquidée, le groupe n'aurait même pas à financer un plan social. En effet ce dernier a transformé son site vosgien en « société par actions simplifiée ». Par ce montage juridique, le groupe « a mis volontairement l'usine en faillite. Il a organisé l'indépendance puis la décroissance du site pour le faire fermer en faisant payer le contribuable », explique un délégué syndical de l'usine. Dégagé de ses responsabilités, c'est aux pouvoirs publics que revient la charge d'assumer le versement des indemnités de licenciement, par le biais du Fonds national de garantie des salaires. Dès lors TRW (16,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 60 000 salariés dans le monde) pourrait se laver les mains du sort des 312 travailleurs du site de Ramonchamp, sans compter les fournisseurs et sous-traitants de la région, pour qui l'usine représentait le principal client.
Mais l'usine TRW n'est pas un cas isolé. À quelques kilomètres de là, c'est le fabricant de plastique pour l'industrie automobile Plastivaloire, propriétaire de l'usine Cimest (101 salariés), qui, par le même procédé, a également déclaré sa filiale en cessation de paiement. Plastivaloire, qui annonçait plus de 40 millions d'euros de bénéfice net en 2011, s'était vu attribuer onze millions d'euros de subventions du Fonds de modernisation des équipements industriels.
Ces grands groupes capitalistes sont prêts à condamner au chômage et à la misère des centaines de salariés, pour assurer quelques dividendes supplémentaires à leurs actionnaires.