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- Lutte ouvrière n°2304
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Renault -- Douai : Cinq jours travaillés en octobre
En attendant que l'usine commence la production des modèles haut de gamme, ce qui est soi-disant prévu pour 2014 ou 2015, Renault explique que le modèle actuel, le Scenic, se vend moins et qu'il faut donc réduire le personnel et la production.
Répartir le travail entre tous et ainsi alléger la charge de travail et la fatigue de tous, Renault en aurait largement les moyens, sans même se ruiner. Mais non. Le directeur répète depuis trois mois qu'il faut 450 mutations ou départs volontaires. Et comme il ne les trouve pas, il a décidé que l'usine continuerait de travailler à la cadence de 800 véhicules par jour, au lieu des 600 prévus... et qu'elle fermerait ensuite trois jours fin septembre, dix-sept jours en octobre, et sans doute une trentaine d'autres journées d'ici fin-décembre.
L'APLD (activité partielle de longue durée) n'a semble-t-il pas été demandée par l'usine, ce qui veut dire que l'indemnisation du chômage partiel serait encore inférieure à ce qu'elle était pour les journées non travaillées précédentes. Les syndicats FO et SUD ont calculé que les travailleurs risquent de perdre 274 euros sur la paye d'octobre.
Des débrayages ont eu lieu au montage le jeudi 13 septembre, des distributions de tracts syndicaux aux portes de l'usine ont retardé la production le vendredi 14 pour dénoncer les pertes de salaire.
Ce sont les profits de Renault qui devraient payer, pas les maigres salaires (1 300 euros en moyenne) des travailleurs.