Le 12 septembre dernier, la Banque de France annonçait un vaste plan de restructuration, impliquant la fermeture de vingt antennes et la suppression de 2 500 emplois.

Sous prétexte de modernisation, cette restructuration pourrait entraîner le transfert au secteur privé de la circulation des billets, alors que ce service est assuré aujourd'hui gratuitement, pour les usagers, par la Banque de France. Elle pourrait également entraîner la dégradation de l'accueil et du traitement des dossiers de surendettement. En effet les personnes surendettées devront faire appel aux travailleurs sociaux, eux-mêmes déjà surchargés, ou remplir elles-mêmes leurs dossiers via Internet, avec tout ce que cela implique : un accès à Internet, une maîtrise des documents administratifs...

Du côté du personnel, les conséquences sont tout aussi inquiétantes pour les agents qui seront mutés à cause de la fermeture de leur établissement, ou pour ceux qui ne le pourront pas pour des raisons personnelles et qui devront chercher du travail ailleurs.

C'est donc très en colère que les agents ont fait grève le 21 septembre, jour du Comité central d'entreprise durant lequel le projet était annoncé officiellement par le gouverneur de la Banque de France. La grève a été suivie par près de 80 % des agents au niveau national et un grand nombre de succursales ont dû fermer ; du jamais vu depuis des années ! Dans l'Ouest, tous les établissements ont été touchés par la grève et les employés ont distribué des tracts pour faire connaître cette nouvelle attaque contre les services publics.

Pour tous, c'est l'écoeurement qui domine, surtout quand on sait que parallèlement la direction organise à tout bout de champ des réunions sur les risques psychosociaux...

Des pyromanes qui voudraient se faire passer pour des pompiers !